1. Observer la variabilité naturelle du pH (acidité) de l’eau à haute fréquence
Nous allons observer le pH de l’eau à haute fréquence sur plusieurs de bassins de production représentatifs de la filière conchylicole en lien avec les autres paramètres de la chimie des carbonates et évaluer les taux de saturation (Ω) en calcite et en aragonite. Les Ω sont des paramètres clés pour la calcification et la croissance des mollusques. Bien que fondamentale, il n’existe aujourd’hui aucune série de mesure du pH (et des Ω) dans les zones d’élevage de mollusques sur lesquelles s’appuyer pour élaborer des scénarios de changements futurs. Il est donc essentiel de renforcer et d’étendre les suivis de pH à d’autres sites conchylicoles représentatifs de l’ensemble de la filière afin d’évaluer leur vulnérabilité vis-à-vis de l’acidification (et du réchauffement) et d’établir des projections réalistes.
L’acquisition des données pH débutera en 2021 sur 12 sites d’études réepartis le long du littoral français, de la baie de Morlaix à la Méditerranée à l’aide de capteur SeaFET et SeapHOx (Sea-Bird). Le choix des sites dépend de la présence d’activité conchylicole, le type d’environnement (littoral vs large) et de stations de suivis (SOMLIT, REPHY, ECOSCOPA, COAST-HF) afin de bénéficier des efforts de maintenance déjà en place. Les données de pH haute-fréquence seront également acquises sur les sites expérimentaux de Bretagne et Méditerranée et à la station Ifremer du polder de Bouin permettant ainsi de caractériser l’eau des nurseries. Les sites seront suivis pendant toute la durée du projet.
Figure 1. Carte des sites de suivi du pH à haute-fréquence du projet CocoriCO2.
Photo 1. Sonde SeaFET en rade de Brest.